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28 IMPORTANTE STATUE, AKYE, CÔTE D’IVOIRE Bois dur, plaques d’or fétiche, deux rivets en laiton, perles d’or, perles de corail, perles de verre, lamelles de noix de coco, fibres végétales polychromes, fibres de coton H. 44 cm IMPORTANT FIGURE, AKYE, CÔTE D’IVOIRE H. 17.3 in 600 000 / 700 000 €
Provenance : - Collection française, La Rochelle - Collection Patrick Girard, Lyon - Collection Minah et Samir Borro, Bruxelles - Collection privée Publication : - Boyer, Girard et Rivière, Arts Premiers de Côte d’Ivoire, 1997, fig. 130 - Hélène Joubert, Visions d’Afrique, Taipei National Museum of History, 2003, cat. 001, p. 57 - Hélène Joubert, Visions d’Afrique, in Tribal Art Magazine, n°34, Printemps 2004 - François Neyt, Trésors de Côte d'Ivoire : Les grandes traditions artistiques de la Côte d'Ivoire, Fonds Mercator, Bruxelles, 2014, fig. 205, p. 284-285 Exposition : - La Flèche, France, Musée Municipal du Château Saint-Jean, Arts Premiers de Côte d’Ivoire, 10 janvier-2 mars 1997 - Taipei, Taiwan, Musée National d’Histoire, Visions d'Afrique, 6 décembre 2003-22 février 2004
Exceptionnelle sculpture féminine se tenant debout sur des jambes puissantes, cuisses et mollets ronds inscrits sur des pieds digités. Le buste ferme est ponctué d’une poitrine conique, répondant dans son vocabulaire au volume du court ombilic. Les bras mobiles sont attachés aux épaules par deux larges rivets, les mains aux poings serrés percées. Dominant le cou, la tête ronde est sculptée d’un visage sur lequel seuls les oreilles et le nez sont traduits en volumes. Le regard en grains de café confère à l’effigie une expression intériorisée, mêlée de hiératisme. La luxuriance du décor, fait de quadrillages précis, carrés imbriqués et petits triangles, incisé sur l’ensemble de la statuette, est d’une parfaite régularité, et dessine notamment sur l’abdomen et le dos de précieuses cicatrices rituelles. Le placage méticuleux par d’infimes agrafes, à la manière d’un travail ancien d’orfèvre, magnifie l’ensemble et apporte ses feux au travail réalisé, à dessein, sur le bois. L’importance de la sculpture est en outre attestée par le soin manifeste accordé à ses ornements : remarquable tissage serré du pagne, alternant variété du motif et des couleurs ; somptueux collier à neuf longues rangées de perles d’or, de verre et de corail, l’ensemble d’une qualité remarquable. Chevilles et genoux sont par ailleurs ornés de bracelets de perles. Si l’on connait parmi les œuvres Baoulé un certain nombre de statuettes rehaussées de feuilles d’or, dont celle ayant notamment appartenue à Hubert Goldet, l’œuvre lagunaire présentée ici est unique, tant par ses proportions que par l’ancienneté de la technique du placage, dont aucun autre exemplaire ne nous est à ce jour connu.
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JEUDI 19 MAI 2016