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52 PÉDALE D’ÉCHASSE TUPUVA’E, ARCHIPEL DES ILES MARQUISES Bois à patine brun foncé noir H. 34,5 cm TUPUVA’E STILTSTEP, MARQUESAS ISLANDS H. 13.5 in 50 000 / 80 000 €
Provenance : - Collection Charles Ratton, Paris - Wayne Heathcote, Londres - Collection Masco Corporation, Detroit - Vente Sotheby’s New York, 16 novembre 2001, reproduit sous le lot 256 - Galerie Lance Entwistle, Londres - Collection privée, New York Reproduction : - Island Ancestors : Oceanic Art from the Masco Collection, Allen Wardwell, The Detroit Institute of Arts, Washington University Press, Seattle, 1994, page 231, fig. 93 Expositions : - Island Ancestors : Oceanic Art from the Masco Collection, Allen Wardwell, The Detroit Institute of Arts, Washington University Press, Seattle, 1994 - The Kimbell Museum, Forth Worth, 24 septembre - 4 décembre 1994 - Honolulu Academy of Arts, Honolulu, 2 février - 26 mars 1995 - Detroit Institute of Arts, Detroit, 11 juin - 6 août 1995 - North Carolina Museum of Art, Raleigh, 9 mars - 5 mai 1996 Exhibés lors de joutes symboliques opposant deux jeunes champions à l’occasion de cérémonies funéraires, les étriers des Iles Marquises étaient fixés à des échasses par des liens en fibres de coco. Si le sens de ces joutes est aujourd’hui perdu, il est néanmoins probable qu’elles soient l’imitation d’un conflit guerrier. Traditionnellement sculptée d’un unique tiki caryatide, la pédale d’échasse que nous présentons ici est l’une des très rares à figurer deux effigies. Double singularité, les tiki sont décrits les bras levés, tenant l’étrier, quand les quelques exemplaires connus de même composition ont une main ramenée sur l’abdomen (Wardwell, 1994, page 256). Les jambes classiquement fléchies sont puissantes, les bustes étirés par l’effort ce qui est peu fréquent dans le corpus. Seul point de contact : le bas du dos, jointif. Les visages ouvrent grand le regard sous de hautes paupières, les bouches étirées dardent la langue. Sous la courte base, un visage en protomé. L’apparition des salières sur l’effigie de gauche, sa tête laissée nue quand celle de droite est coiffée, quelques différences dans le traitement des ornements corporels, finissent de rendre l’œil captif. La patine, profondément inscrite dans la matière, la rareté du sujet, font de notre exemplaire un précieux témoignage de l’inventivité marquisienne. Cf. Pour l’une des très rares tupuva’e à tiki caryatide double connue, Polynesier Vikinger der Südsee - Die Polynesiensammlung des Museums für Völkerkunde Wien, Dr. Hanns Peter, Vienne, page 137. - The Oldman Collection of Polynesian Artifacts, The Polynesain Society, Auckland, 2004, planche 111, fig. 241 et 242 pour deux exemplaires à tiki caryatides multiples.
English translation at the end of the catalog page 118
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JEUDI 19 MAI 2016