references
l’histoire de leur découverte, le souvenir récent s’ajoutant au témoignage de civilisations passées qu’il pourra contempler et, en extraordinaire conteur, faire revivre. À Téhéran, ils s’installeront à Farmanieh, au pied de la chaîne de l’Elbourz alors à deux heures de cheval des remparts de la ville, une merveilleuse demeure appartenant au prince Firouz, jardin persan construit le long d’une allée de fontaines sous l’arche de platanes d’Orient centenaires. C’est dans ce lieu d’une extraordinaire poésie pour qui vient d’Occident, que furent un à un déposés les objets découverts dans les bazars et chez les marchands d’antiquités orientales et islamiques, extraits de ce qui était encore jusqu’à il y a peu, une extraordinaire caverne d’Ali Baba. Puis leurs chemins se séparèrent, pour se recroiser en Engadine et une dernière fois à Tétouan en juin 1942, où ils allèrent ensemble marcher dans les ruines de Volubilis, un moment qu’il décrira “comme une oasis dans le désert” en pleine guerre. En poste à Baghdad en 1950, puis à Damas en 1955, Clarac poursuivra la collection commencée au temps d’Annemarie, les objets venant prendre place dans son domaine de Haute-Roche surplombant la Loire, entouré d’un jardin qu’il créa et auquel il ne cessa de travailler, celui de Farmanieh ancré au cœur, intemporel. Nathalie de Saint Phalle Paris, mai 2016
Intérieur du palais de Farmanieh
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