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également le titre de Jeanne enfant : si Camille n’a pas songé à Jeanne d’Arc en réalisant sa sculpture, elle lui a néanmoins donné des traits agités par une fièvre mystique, et a finalement réalisé le portrait le plus juste jamais créé de la Sainte. Portée par le succès rencontré par La Petite Châtelaine, Camille en fait une édition en plâtre. Aujourd’hui, seuls deux de ces plâtres sont localisés : celui de la famille Claudel, et celui de la collection du peintre norvégien Fritz Thaulow 9. L’édition posthume, réalisée à partir de ce dernier, est confiée à partir de 1984 aux fondeurs Attilio Valsuani et Delval. Elle compte 12 épreuves numérotées de 1 à 8, et de H.C.I à H.C.IV. Tous les exemplaires sont conservés
en collection particulière 10. En outre, en 1895, trois amis de Rodin commandent chacun un marbre de La Petite Châtelaine, qui seront tous différents. Celui de Paul Escudier possède une fine natte courbe, celui de Joanny Peytel, acquis par le musée Rodin en 1968, une natte courbe épaisse, et celui de Fritz Thaulow, une natte droite. Un dernier marbre de La Petite Châtelaine avec « cheveux tout à jour » est commandé par l’industriel Henri Fontaine par le biais d’Antoine Bourdelle : présenté en 1896 au Salon de la Nationale, puis au second Salon de l’Art nouveau chez Samuel Bing, il est aujourd’hui conservé dans les collections de La Piscine - musée André Diligent de Roubaix.
1 - « Fin 1893, La Petite Châtelaine est achevée dans la version du bronze Rothschild », Gaudichon, in Camille et Rodin, 2005, p. 141. 2 - Cette dénomination désigne un buste coupé horizontalement sous les épaules. 3 - Gaudichon, in Camille et Rodin, 2005, p. 141. 4 - Catalogue raisonné, 2001, p. 118.
5 - Gaudichon, in Camille et Rodin, 2005, p. 145. 6 - Gaudichon, Camille et Rodin, 2005, p. 140. 7 - Qui devient le musée Joseph-Denais en 1905. 8 - Morhardt, 1898, p. 737, cité in Gaudichon, Camille et Rodin, 2005, p. 142. 9 - Gaudichon, Camille et Rodin,2005, p. 143. 10 - Catalogue raisonné, 2001, p. 122.
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