references
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BONAPARTE (Giuseppe). Lettre signée « Giuseppe Bonaparte » en qualité de membre du Conseil des Anciens (conseil municipal) d'Ajaccio, contresignée par 5 autres personnes en la même qualité, [adressée au gouverneur génois de la Corse, Giuseppe Maria DORIA]. [Ajaccio, mai 1755, d'après une note manuscrite de l'époque]. 5 pp. infolio. 800/1 000 € LES RIVALITÉS ENTRE AJACCIENS ET GRECS POUR LES DROITS SUR LES COMMUNAUX. La présence de Grecs en Corse remonte à 1676, quand une communauté ayant fui le Magne dans le Péloponnèse, trouva refuge auprès de Gênes qui lui accorda le pays de Paomia sur la côte occidentale de Corse. Après une violente réaction des insulaires, en 1730, ils trouvèrent refuge dans les environs d'Ajaccio. « Le giuste resoluzioni prese da Vostra Eccelenza in rimettere in questo illustrissimo signore commissario le differenze in sorte con li Greci in rapporto alli terreni volgarmente detti "presa destinata alla seminiera", non anno in tante angustie portato a noi alcun sollievo, perché il medesimo signore commissario non ha voluto prendere alcun provedimento, ma ne fa ritorno all'Eccelenza Vostra ; e noi fra tanto siamo lo scopo dell'odio e dell'ira di tutto il popolo, angustiati alcuni non avendo dove sementare per racogliere l'anno venturo, ed altri affascinati dalla considerazione che il loro bestiame deve nel futuro inverno totalmente perire per mancanza di pascoli... » [Traduction :] « Les justes résolutions prises par Votre Excellence en confiant à l'illustrissime sieur commissaire les différences de partage avec les Grecs par rapport aux terrains dits vulgairement « prise destinée à l'ensemencement », ne nous ont, dans de telles angoisses, apporté aucun soulagement, parce que le même sieur commissaire n'a voulu prendre aucune disposition et en fait retour à Votre Excellence ; et nous, entretemps, sommes la cible de la haine et de la colère de tout le peuple, certains angoissés de n'avoir où ensemencer pour récolter l'année à venir, et d'autres obsédés par la considération que leur bétail doit totalement périr l'hiver prochain faute de pâturages... » La suite de cette lettre livre des éclaircissements détaillés sur l'usage coutumier des terres entourant Ajaccio, divisées en deux cercles, l'un principalement occupé par les Ajacciens à titre privé, l'autre constitué de communaux eux-mêmes divisés en trois terrains dits Sanguinare, Vignolo et Sant'Antonio. RARISSIME LETTRE DU GRAND-PÈRE DE L'EMPEREUR, Giuseppe Buonaparte (1713-1763).
Après la mort du prince Louis
5BONAPARTE (Louis). Lettre signée « Louis » avec 2 corrections autographes [adressée au prince EUGÈNE DE BEAUHARNAIS]. S.l., [août 1807]. 1 p. 1/4 in-4. 500/600 € Frappés de douleur par la mort de leur fils Louis, Louis Bonaparte et la reine Hortense venaient de prendre les eaux dans les Pyrénées et tentaient alors une réconciliation. « Mon cher frère, j'ai vu monsieur BATAILLE votre aide de camp, et j'ai été bien aise des nouvelles qu'il ma donné de votre santé. La mienne a éprouvé quelque bien des BAINS D'USSAT [dans l'Ariège], que je viens de prendre et j'en suis assez satisfait. La REINE [HORTENSE] l'est également des EAUX DE CAUTERETS où elle a séjourné pendant quelques semaines, et maintenant se porte bien. Croyez, mon cher frère, que je recevrai toujours avec le plus grand plaisir des marques de votre intérêt pour nous et que j'aimerai toujours à entretenir tous les rapports qui me donneront les moyens de vous donner de nouvelles preuves de mon affection. Veuillez me rappeller [Louis Bonaparte a biffé « moi et la reine »] au souvenir et à l'amitié de la vice-reine, et être toujours persuadé l'un et l'autre de mon [Louis Bonaparte a biffé « notre » et inscrit « mon »] sincère attachement... » Le colonel Auguste Nicolas Bataille, longtemps aide de camp du prince Eugène, inspira à Dumas père sa nouvelle « L'Armoire d'acajou », récit d'horreur débutant comme un conte libertin. 8 / OSENAT /