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Souvenirs du Maréchal Bazaine
102Paire de pistolets d’arçon de combat ayant appartenu au Maréchal Achille Bazaine (18111888), provenant de son aide de camp Henri Léon Willette. Canons à pans, rubans, rayés, de fort calibre. Platines avants et chiens à corps plat gravés de rinceaux feuillagés. Garnitures en fer gravé en suite. Crosses en noyer en partie quadrillé en noyer. Baguettes à étrier. Présentée dans un coffret postérieur en chêne, gainé de velours lie de vin avec poire à poudre et maillet. B.E. Vers 1860 6 000/8 000€
Provenance : -Récupérés par le Lieutenant colonel Willette, d’après la tradition familiale au moment du désastre de Metz, dans la crainte que le Maréchal Bazaine mette fin à ses jours. -Donnés par la fille du Lt Colonel Willette, Pépita, au Docteur Benoit, Médecin Chef des Invalides, et qui s’occupa dans ses derniers jours du Colonel Willette. -Par héritage, transmis à son fils le Commandant Benoit, qui en fit don au propriétaire actuel. On y joint quatre documents attestant de la provenance des armes : -Carte de visite, à bordure de deuil, annotée par Pepita Willette « Au Docteur Benoit à celui qui par ses soins si affectueux a adouci les deux dernières années de mon père chéri. 14 9bre 93. Pepita Willette. » -Lettre d’Adolphe Willette, fils du Colonel, à entête de la République de Montmarte (13 Xbre 1922), invitant le Lieutenant Benoit à lui présenter les pistolets pour qu’il les reconnaisse. -Carte écrite par Adolphe Willette (2 mai 1925), reconnaissant les pistolets comme ceux ayant appartenu au Maréchal Bazaine et donné au Docteur BENOIT. -Lettre de don du Commandant André Benoit au propriétaire actuel. Biographies : Achille Bazaine (1811-1888) Sorti du rang, il obtient un avancement rapide grâce à ses brillants états de service en Algérie et en Espagne. Général, il participe à la guerre de Crimée (1855) et à la guerre d’Italie (1859). Envoyé au Mexique en 1862, il y est nommé commandant en chef l’année suivante, puis maréchal de France en 1864. Il se marie en secondes noces à une Mexicaine (1865) et son attitude lui vaut la méfiance de l’empereur Maximilien. Rentré en France après avoir réussi le retrait du corps expéditionnaire, en 1867 et accueilli froidement aux Tuileries, il connaîtra une demi-disgrâce. Cependant, sous la pression de l’opposition, il devient le premier personnage de l’armée et, en 1869, le « glorieux Bazaine » reçoit le commandement de la Garde impériale. Nommé commandant du 3e corps d’armée au début de la guerre de 1870. Assiégé dans la ville de Metz avec 180 000 hommes et 1 400 canons, loin de tenter de rompre l’encerclement prussien, il reste inactif, espérant, après le renversement de l’Empire (4 septembre), utiliser son armée à des fins politiques. Mais, toutes les subsistances de la place étant épuisées, il doit accepter la capitulation le 27 octobre. En 1873, un conseil de guerre le condamne à mort, peine qui sera commuée en 20 ans de détention. Enfermé au fort de l’île Sainte-Marguerite, il s’en évadera l’année suivante et terminera ses jours à Madrid. Henri Léon Willette (1822-1892) Nommé aide de camp du général Bazaine en 1858. Il le suit en Italie où reçoit la légion d’honneur pour sa belle conduite à Marignan, la valeur militaire de Sardaigne et la médaille d’Italie. Il le suit ensuite au Mexique (24/8/62-4/5/67) où il est cité au combat de San Lorenzo, devant Puebla. Il est aussi nommé officier de l’ordre de la Guadalupe. Chef d’escadron en 1864. Durant la guerre contre l’Allemagne, il effectue toute la campagne auprès de son chef et est fait prisonnier en 1870. Bazaine a juste le temps de le nommer provisoirement lieutenant colonel avant la reddition de la Place. Après la Guerre, il n’abandonne pas son chef qui est traduit devant le Conseil de Guerre et il est maintenu comme son aide de camp. Il est cependant mis en disponibilité en décembre 1873. En 1874, il se rend complice de l’évasion du