references
Bourmont était très proche de la Duchesse de Berry et de son fils. Ainsi, le Maréchal et ses fils César, Charles et Adolphe participèrent au soulèvement tenté en 1832 par la Duchesse de Berry en Vendée en 1832. On retrouve dans les archives du Maréchal, cette important lettre politique écrite par la Duchesse de Berry, alors en cavale après un soulèvement échoué à Marseille : « Ayant la plus grande confiance dans le Comte de Bourmont, Maréchal de France, nous le chargeons d’écouter, de discuter les offres et demandes qui lui sont faites; nous en rapportant à sa sagesse et à son honneur, pour conclure s’il y a lieu un traité qui soit honorable pour la Couronne et satisfaisant pour la France. Marie Caroline. Le 28 9bre 1831 ». A la mort du Maréchal en 1846, cette solide amitié entre les deux familles se perpétua. Louis IV de Bourmont, fils ainé du Maréchal, et son épouse Maire Anne (née de Crespat) choisirent le Comte de Chambord comme parrain pour leur fils Dieudonné. L’ensemble des prénoms de l’enfant (« Henri Louis Marie Dieudonné ») fait écho à ceux du Comte (« Henri Charles Ferdinand Marie Dieudonné »). Politiquement, Louis de Bourmont continua de soutenir le Comte de Chambord, et le rencontra à de nombreuses reprises, notamment à Londres : « Le Comte Louis de Bourmont était le représentant de toute sa famille (…). La présence du fils ainé du maréchal vainqueur d’Alger devait être et fut pour le Prince un sujet de réel bonheur. Le comte Louis de Bourmont possède lui seul assez de capacité et d’énergie pour donner une haute idée des rares qualités qui distinguent son père et ses trois frères, Charles, Adolphe et César » Biographies : Louis-Auguste-Joseph, « Louis IV » de Ghaisne de bourmont (1801-1882) Officier au corps royal d’état-major, né le 9 Février 1801, fit l’expédition d’Espagne en 1823. Sa conduite dans cette campagne et les missions qu’il remplit lui valurent les croix de la Légion d’honneur, de Saint-Ferdinand & de La Tour & l’Épée. En 1829, il fut Chef du cabinet du Ministre de la guerre; en 1830, il accompagna son père en Afrique comme Aide de camp, se signala en plusieurs rencontres. Suivi de quatre Officiers, il prit, par un coup de main hardi, le fort de Mers-el-Kebir. Il obtint ensuite la soumission du Bey de cette ville. Nommé alors Chevalier de Saint-Louis & Officier supérieur, il apportait au Roi Charles X, 72 drapeaux pris à Alger. A son arrivée la révolution était faite. Il refusa de prêter serment au nouveau Roi. On le retrouve Maréchal de Camp au Portugal puis en Italie. Epoux de Marie Anne de Créspat, il est le père de Dieudonné, filleul du Comte de Chambord. Philippe Auguste Adolphe, « Adolphe » de Ghaisne De Bourmont, (1808-1883), frère du précédent, officier d’état major, saint cyrien promotion 1824-1826. Il représente le Comte de Chambord lors du baptême de son neveu. Henri de Bourbon, duc de Bordeaux, comte de Chambord (1820-1883) Fils posthume de Charles Ferdinand, duc de Berry et petit-fils de Charles X, il devient après la mort de ce dernier (1836) le prétendant légitimiste au trône de France sous le nom de Henri V. Ses manifestes (1870-1871), inspirés des principes de l’Ancien Régime, heurtent les monarchistes libéraux, et retardent son avènement pourtant assuré en théorie par l’appui de la majorité de l’Assemblée élue en 1871 et l’allégeance du comte de Paris (entrevue de Frohsdorf, 5 août 1873). Son intransigeance sur la question du drapeau blanc entraîne la rupture du bloc monarchiste (octobre 1873), malgré une ultime et vaine démarche auprès de Mac-Mahon. Avec lui s’est éteinte la branche aînée des Bourbons.
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