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Rare brevet de trompette d’honneur attribué au citoyen Bonnet, Brigadier trompette de la Garde des Consuls, pour sa conduite à la bataille de Marengo (14 juin 1800). Sur vélin. Vignette gravée et cachet sec « Au Nom Du Peuple Français – Bonaparte Premier Consul ». Donné à Paris le 3 Thermidor An Huit (21 juillet 1800). Signé du Ministre Lazare Carnot, du Secrétaire d’état Hugues Maret et du Premier Consul Bonaparte. A.B.E. 33 x 41 cm. 3 000/4 000 €
Seules 16 trompettes d’honneur ont été attribuées, les brevets sont extrêmement rares. Biographie : Mathurin Rodolphe Bonnet, brigadier trompette des Chasseurs à cheval de la Garde des Consuls. Né le 31 août 1776, à Étampes, il entra, le 29 germinal an II, à l’école des trompettes en qualité d’élève. Brigadier-trompette au 5e régiment d’artillerie à cheval, le 14 frimaire an III, il passa en la même qualité au 3e régiment de hussards au mois de germinal suivant, fit les campagnes de l’an III à l’an VI à l’armée d’Italie, et fut blessé d’un coup de feu qui lui traversa une cuisse, le 3 messidor an III, près de Savone. Entré, le 20 prairial an IV, dans les guides du général en chef Bonaparte, comme trompette, Bonnet se distingua à Castiglione, où il déploya la plus rare intrépidité, à Bassano, il fut compté parmi les 12 guides qui firent mettre bas les armes à 2 bataillons de grenadiers croates qui formaient l’arrière-garde de l’armée autrichienne , et enfin à Arcole, où il fut un des 25 guides qui se présentèrent volontairement, le 27 brumaire an V, pour charger sur la tête du pont, et qui par leurs efforts héroïques contribuèrent puissamment à retenir la victoire sous les étendards français. Sa conduite lui valut le grade de brigadier trompette le 1er prairial suivant. Il servit en l’an VII à l’armée d’Helvétie, et passa, le 13 nivôse an VIII, dans les chasseurs à cheval de la garde consulaire. Le 25 prairial de cette même année, à Marengo, le brave Bonnet se couvrit de gloire et mérita une trompette d’honneur qui lui lut décernée par le premier Consul le. 3 thermidor an IX. Il demeura au camp de Boulogne pendant les ans XII, et fit ensuite les campagnes de l’an XIV eu Autriche, et après la bataille d’Austerlitz, où il se distingua de nouveau, il obtint le grade de maréchal-des-logis le 27 frimaire an XIV. Lors des guerres de 1806 et 1807, en Prusse et en Pologne, il se conduisit avec sa valeur habituelle et fût blessé d’un coup de baïonnette au-dessous de l’œil, le 17 octobre 1806, dans une reconnaissance près d’Iéna. Envoyé à l’armée d’Espagne, il y fil la campagne de 1808, et prit part à celle de 1809 en Allemagne , où il fut nommé maréchal-des-logis-chef le 1er juin. Promu lieutenant en second aux chasseurs à cheval de la garde impériale, le 6 décembre 1811, il suivit son corps en Russie et en Saxe, fut nommé lieutenant en premier le 1er avril 1813, et combattit avec la plus grande intrépidité pendant la campagne de France en 1814. Après l’abdication de l’Empereur, ce brave officier, d’abord maintenu dans le corps des chasseurs à cheval de France, fut admis à la retraite le 1» février 1815.
On retrouve dans son dossier de la Légion d’honneur une lettre adressée au Grand chancelier Exelmans, datée de 1850, demandant la croix d’officier. Il meurt le 26 mars 1864.
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