references
« […] j’ajouterai qu’avant de vendre la maison à l’acquéreur, tous les meubles constituant la chambre du 1er Consul avaient été conservés par les soins de ma grand-mère Lefebvre Desnoëttes et donnés à ma mère par elle. J’en suis actuellement le propriétaire. Ils sont placés à Boran dans une pièce en coutil bleu et blanc d’une teinte semblable à celle qui existait rue de la Victoire. Ils se composent de : 1 lit du Général Bonaparte, 1 lit de Joséphine, Un bureau, 6 tabourets imitant des tambours, Une porte d’entrée avec peintures ». « On monte à l’unique étage par un tout petit escalier tournant, praticable pour une personne de front ; après quelques marches, on accède à un cabinet de bains entresolé ; et, après l’évolution, à un petit salon, qui précède la chambre de Napoléon et de Joséphine. Celle-ci est toute militaire : Les lits jumeaux, qu’un ressort écarte ou rapproche, sont exécutés sur des modèles antiques et le bois dans lequel ils sont taillés est peint en couleur bronze ; des tambours servent de sièges ; les meubles ont des formes disgracieuses et raides, mais tout a été mis comme l’a voulu Joséphine au dernier goût ».
Mme Bonaparte, 1796–1804, Frédéric Masson, éditions Paul Ollendorff 1920, page 151.
« On dispose cet hôtel Chantereine comme un décor de théâtre. Dans les soirées, où Volney s’abaissera jusqu’à souffler, pour la faire refroidir, la tasse de thé du général, on suspend à la muraille les lances, les aigrettes et les sabres des mamelucks. On remise au grenier les meubles pour avoir l’occasion de faire asseoir les convives sur des tambours qui n’ont jamais vu l’Italie, et leur dire : Prenez place, citoyens, ce sont les tambours d’Arcole ! »
Jules Clareties In Libros Veritas, 2006
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