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« Je ne pourrais supporter l'idée d'être banni de France... »
12EUGÈNE DE BEAUHARNAIS. Ensemble de 5 lettres, dont 2 autographes signées et 3 signées. 1810-1819 et s.d. 500/600 € INTÉRESSANTE RÉUNION DE DIVERS TYPES DE SA SIGNATURE : « Eugène Napoléon », « Eu. », « Le pce Eugène », « Pce Eugène D. de L » et paraphe. Une des signatures légèrement affectée par une déchirure angulaire. – Au général Paul GRENIER. Udine [au Nord-Est de Venise], 23 octobre 1813. BELLE LETTRE MILITAIRE SUR LA DÉFENSE DE L'ITALIE : « Je vois avec plaisir que vous augurez bien de votre mouvement sur l'ennemi. Je ferai de mon côté tout ce qui dépendra de moi ici pour gagner le plus de tems qu'il sera possible. Ce serait avoir supérieurement fait de votre côté si vous pouviez rejetter l'ennemi dans la vallée de la Drave, et vous retrouver à Bellune, lorsque j'arriverai sur la Piave. L'ennemi alors ne pourrait s'engager à passer le fleuve, puisque vous menaceriez à votre tour son flanc droit, par Ceneda et Serravalle [ces deux bourgs, situés entre Trévise et Bellune, ont été depuis fondus en une seule ville, renommée Vittorio Veneto]. Je reste encore tout demain ici. Je tiendrai deux jours sur le Tagliamento ; autant sur la Livenza ; ce ne serait donc que le 30, au plutôt, que j'arriverais sur la Piave... » Le prince Eugène commandait en chef l'armée d'observation d'Italie et le comte Grenier en avait deux divisions sous ses ordres. – Munich, 18 décembre 1815. BELLE LETTRE SUR LA LOI BANNISSANT DE FRANCE LA FAMILLE BONAPARTE, qui serait adoptée le 12 janvier 1816 : « Je lis à l'instant dans Le Moniteur du 9 Xbre un projet de loi proposé par les ministres de Sa Majesté à la Chambre des députés. L'article 4 paraît avoir besoin pour moi d'une explication. J'IMAGINE QUE LE DIVORCE [ENTRE NAPOLÉON BONAPARTE ET JOSEPHINE DE BEAUHARNAIS] A ROMPU TOUS LIENS DE PARENTÉ & QU'IL S'ENSUIT QUE CETTE LOI NE POURRAIT M'ÊTRE APPLIQUÉE. Néanmoins je désirerais que, dans le cas où cette loi serait adoptée & où contre mon attente elle me serait appliquée, vous puissiés savoir par vos connaissances si, en faisant une demande directe au roi je pourrais obtenir une exception... JE NE POURRAIS SUPPORTER L'IDÉE D'ÊTRE BANNI DE FRANCE, DU PAYS OÙ JE SUIS NÉ, OÙ J’AI SERVI PENDANT 20 ANS ET J'OSE DIRE AVEC HONNEUR & FIDÉLITÉ ; et n'ayant d'ailleurs le plus léger reproche à me faire contre la dynastie... » – Etc.
Les grognards licenciés sans solde
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GOUVION-SAINT-CYR (Laurent). Pièce signée « Gouvion St-Cyr » en qualité de ministre de la Guerre. Paris, septembre 1815. 2 pp. in-folio. 150/200 € Chargé de la tâche délicate de réorganiser l'armée après la chute de l'Empire, le maréchal récuse dans le présent rapport les droits des soldats et officiers non retenus dans la nouvelle organisation. « Des Corps de troupes dont la formation n'a pas été ordonnée par Sa Majesté et de l'organisation desquels je n'ai eu moi-même aucune connoissance, réclament dans les différens départemens où ils se trouvent, la solde, des vivres, des effets d'habillement, les masses accordées aux corps &a &a. Une foule d'officiers de tous grades se présentent aux inspecteurs aux revues et réclament également le payement de la solde à laquelle ils prétendent avoir droit. On conçoit que dans un premier moment de désordre les diverses prétentions n'ont pu être entièrement rejettées ; mais si elles étaient plus longtemps admises, il en résulterait pour le Gouvernement des dépenses imprévues très considérables et dans l'administration un désordre bien préjudiciable aux intérêts de la monarchie. IL EST DONC NÉCESSAIRE QUE TOUS LES CORPS DONT LA FORMATION N' A POINT ÉTÉ ORDONNÉE PAR LE ROI SOIENT LICENCIÉS, ET QU'IL NE SOIT ALLOUÉ AUCUN TRAITEMENT AUX OFFICIERS SANS TROUPE DONT LA NOMINATION N'ÉMANE PAS DU GOUVERNEMENT... J'ai pensé que ces dispositions importantes, sanctionnées par une ordonnance de Sa Majesté, en recevr