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Élégante console en acajou et placage d’acajou, provenant de la succession de la Male Brune La partie supérieure présente une riche ornementation de bronzes dorés et ciselés, de mascarons de fleurs de part et d’autre une tête de méduse. Elle repose sur des pieds antérieurs en forme de griffons ailées et pieds postérieurs en pilastre réunis par un socle sur fond de miroir. Dessus de marbre gris Sainte- Anne. Porte la double estampille de Demay.rue. de.clery. Epoque Empire. (Petits éclats, manques et fentes). Ht : 94,5 cm – Largeur : 114 cm – Profondeur : 54,5 8 000/10 000 €
Provenance : Vente du mobilier du Château de Saint-Juste, mobilier de Mme la Maréchale Brune, 30 Octobre 1831. Biographie : Jean Baptiste Bernard Demay est un menuisier en sièges né en 1759 et mort le 4 février 1848. Il accède à la maîtrise le 14 mars 1784 . Ces dates sont importantes, car elles montrent que cet artisan a eu une longévité exceptionnelle pour l’époque (89 ans). Sachant adapter son savoir-faire aux goûts à la mode, il a commencé son activité en plein essor du style Louis XVI, l’a poursuivi sous le Directoire, l’Empire, la Restauration, le règne de Charles X, pour l’achever sous Louis Philippe. Denise Ledoux-Lebard signale que ses affaires ont périclité à partir de 1809, date à laquelle il fit faillite. Malgré l’obtention d’un concordat au mois de décembre de la même année, ses affaires se dégradèrent à compter de 1814, malgré des commandes du Garde meuble impérial, notamment en 1811. L’année suivante, il ne put honorer une commande de couchettes destinées aux ouvriers parisiens. La finesse de ses créations de style Louis XVI, les motifs ornementaux utilisés ainsi que leur tracé particulier, l’équilibre des volumes et les liaisons entre les éléments des sièges, particulièrement soignées, laissent supposer qu’il a été compagnon dans un très bon atelier parisien. En effet, les règles corporatives de l’époque imposaient une période de compagnonnage et d’apprentissage qui ne pouvait se faire qu’auprès d’autres maîtres. En fait, il a convolé en juste noce avec l’une des filles de Claude SENE, Claudine Jeanne. Cela lui permis, d’une part d’accéder à la maîtrise plus facilement et d’autre part, de lui ouvrir les portes des ateliers d’une des plus prestigieuses familles de maîtres en siège de l’époque, d’où la qualité de ses ouvrages. Demay eut plusieurs adresses. Il débuta son activité au faubourg Saint-Antoine, fief de nombreux maîtres prestigieux, au numéro 266 Grande Ru. Vers 1806, il emménagea au 43 rue de Cléry, dans l'atelier de son beau-père, Claude SENE, qu’il conserva après la mort de ce dernier, survenue en 1807. Vers la fin de sa vie, il se retira, 189 rue du faubourg Saint martin, où il mourut.
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