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Souvenirs de Joseph Fouché (1759-1820), Duc d’Otrante, Sénateur, Ministre de la Police
(n°220 à 228)
220École Française du XIXe siècle « Joseph Fouché, Duc d’Otrante, assis à son bureau » Fusain avec rehaut de craie blanche. Encadré sous verre. Cadre doré à palmettes. (Tâches et mouillures) 73 x 55 cm. B.E. 1 200/1 500 € Provenance : Descendance de Joseph Fouché, Duc d’Otrante.
Biographie : joseph Fouché, dit fouché de nantes, duc d’Otrante, comte Fouché, homme politique français né le 21 mai 1759 au Pellerin près de Nantes et mort à Trieste le 26 décembre 1820. Il était préfet des études chez les Oratoriens de Nantes lorsqu’éclata la Révolution française. Il en embrassa la cause avec ardeur, et fut élu député en 1792 par la ville de Nantes à la Convention, où il fit partie du comité de l’instruction publique. Il fit partie du parti des Girondins avant de voter la mort de Louis XVI et de basculer sur les bancs des Montagnards. Dans la Nièvre et la Côte- d’Or en 1793, il fut l’animateur du mouvement de déchristianisation et de la répression antinobiliaire. Rappelé à Paris le 7 germinal (27 mars 1794) à la demande de Robespierre malgré la protection de Billaud-Varenne, Fouché réintégra la Convention le 17 germinal (8 avril), qui renvoya son rapport au comité de salut public. A son retour, il eut une entrevue avec l’incorruptible ; « il lui demanda compte du sang qu’il avait fait couler et lui reprocha sa conduite avec une telle énergie d’expression que Fouché était pâle et tremblant. Il balbutia quelques excuses et rejeta les mesures cruelles qu’il avait prises sur la dureté des circonstances. Robespierre lui répondit que rien ne pouvait justifier les cruautés dont il s’était rendu coupable ; que Lyon, il est vrai, avait été en insurrection contre la convention nationale, mais que ce n’était pas une raison pour faire mitrailler en masse des ennemis désarmés ». Charlotte Robespierre, Mémoires. Se justifiant devant les Jacobins, il parvint à se faire élire à la présidence du club le 16 prairial (4 juin). Menacé après les insurrections du 12 germinal et du 1er prairial An III, il obtint la protection de Barras et bénéficia de l’amnistie de brumaire An IV. Chargé d’une mission dans les Pyrénées Orientales pour la délimitation des frontières franco-espagnoles, il fut employé ensuite par le Directoire dans sa police secrète, puis il fit des affaires avec les banquiers Ouvrard et Hainguerlot et obtint, grâce à Réal, une participation dans une compagnie de fournisseurs aux armées. Nommé le 11 vendémiaire An VII (1er octobre 1798) ministre plénipotentiaire près la République cisalpine, il fut remplacé dès le 26 frimaire (16 décembre) et dut de nouveau se cacher. Il fut nommé ministre de la police le 2 thermidor (20 juillet1793) pour s’opposer à l’agitation jacobine et mettre fin à l’activité du club du Manège. Il déploya dans ce poste une grande activité ainsi qu’une sagacité rare, et rendit service à Napoléon Bonaparte lors du coup d’état du 18 brumaire An VIII (9 novembre 1799). Le premier Consul le maintint dans son poste et il conserva ainsi son portefeuille de ministre. Mais le 26 fructidor An X (13 septembre 1802), critiqué par Talleyrand, son ennemi de toujours, et les frères de Bonaparte, il fut congédié, le ministère fut dissous, conservant toutefois un rôle dans l’arrestation de Pichegru, Moreau et du duc d’Enghein. Il redevint ministre de la police en juillet 1804 et le resta jusqu’en juin 1810. Comte d’Empire en 1808, duc d’Otrante en 1809, il fut à nouveau disgracié pour avoir essayé de soumettre des propos de paix avec l’Angleterre auprès du ministre Arthur Wellesley. A la faveur d’un retour en grâce et après la campagne de Russie, il fut nommé gouverneur des provinces illyriennes en 1813. En 1814, il se trouva à Paris pour offrir au comte d’Artois (le futur Charles X) la lieutenance générale du royaume après la défaite impéri