references
fera rejoindre nos femmes beaucoup plus promptement que nous ne l'espérions... » – Vienne, 28 brumaire an XIV [19 novembre 1805] : « Nous voici enfin dans Vienne... Tu vois que notre empereur a tenu parole et que nous y sommes arrivés avant Noël, C'EST UNE CAMPAGNE QUI N A PAS D'EXEMPLE ; NOUS AVONS TRAITÉ LES RUSSES COMME LES AUTRICHIENS, CEPENDANT CEUX-CY SE SONT BEAUCOUP MIEUX DEFFENDUS et ils nous ont fait du mal dans quelques affaires que nous avons eut avec eux ; nous sommes venus prendre garnison ici hier par ordre de l'empereur... ; je ne sais si nous y resterons longtems, les Russes sont en pleine retraite., nous avons soixante mille hommes à leur suitte et je ne vois plus personne à combattre pour le moment... »
Campagne de Prusse
– Bernburg, 21 octobre 1806 : « ... Tu apprendras par les papiers publiques les diverses affaires que nous avons eut et où la victoire nous a constamment suivie ; notre division en a eut une très brillante le 17 8bre [BATAILLE DE HALLE], NOUS AVONS ENLEVÉ LES PONTS DE HALL ET MIS EN DÉROUTE UNE ARMÉE DE 25 MILLES HOMMES QUI LES DEFFENDAIS ; nous avons fait à l'ennemy 5000 prisonniers et pris 30 pièces de canon, jusqu'à présent je n'ai rien éprouvé. Le gal Rouyer a eut son cheval blanc tué sous lui, nous croyons que sous deux jours nous aurons une affaire généralle. L'ennemy ayant réunis toutes ses forces devant Magdebourq dont nous ne sommes éloignés que de dix lieues... » – Lübeck, 7 novembre 1806 : « ... NOUS AVONS TERMINÉ LA GUERRE AVEC LA PRUSSE EN FAISANT CAPITULER HIER L’ ARMÉE DU Gal BLUCKER forte encore de 15000 hommes, notre corps d'armée a encore eut une affaire très chaude avant-hier mais notre division n'a pas été à même de ce battre. Nous nous sommes contentés de faire prisonniers 5 à 600 Suédois qui comptais retourner dans leur pays. On dit que nous alons avoir 4 ou 5 jours de repos, APRÈS CE, ON NOUS MÈNE EN POLOGNE AU-DEVANT DES RUSSES , ainsy il est certain que nous ferons une campagne d'hiver et dans le Nord, ce qui ne me flatte pas singulièrement... JE SUIS TOTALEMENT DÉMONTÉ, nos marches ont été si forte que j'ai été obligé de laisser un cheval en route et que le seul qui me reste va probablement éprouver le même sort, JE N’ AI DÉJÀ PLUS NY PANTALON, NY BOTTES et impossible de pouvoir en faire faire, aussy J’ AI PLUTÔT L’ AIR D'UN MANDIANT QUE D'UN OFFICIER SUPÉRIEUR... » – Lübeck, 12 novembre 1806 : « ... J'espère rapporter avec moi mon ancien goût pour la friandise avec d'autant plus de raison que nous faisons fort mauvaise chère depuis que nous sommes en campagne nous avons déjà été réduit à ne manger pour toute nouriture que des pommes de terre cuitte à l'eau, sans pain, et de l'eau de marais pour breuvage ; aussy nous sommes maigres comme des coucous... »
Campagne de Pologne
– Graudenz [Grudziąz dans l'actuelle Pologne], 21 avril 1807 : « Enfin... me voilà tiré de la main de MM. les Prussiens, et rentré près le gal qui m'a reçu avec beaucoup d'amitié [alors qu'il assiégeait Graudenz]... » Les lettres expédiées pendant la campagne d'Autriche de 1809 sont d'un intérêt matériel et familial : les relations entre Charles de Baine et sa femme semblant s'être aigries, il n'aborde plus les détails de la vie militaire.
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