references
Souvenir de deux compagnons de l'empereur à Sainte-Hélène
18MONTHOLON (Charles-Tristan de). Lettre signée à l'abbé Angelo VIGNALI. Paris, 5 décembre 1825. 2 pp. in-4. 400/500 € SUR LA SUCCESSION DE L'EMPEREUR, LA PART DU DUC DE REICHSTADT ET CELLE DE L'ABBÉ VIGNALI. « Je viens de recevoir votre lettre... au moment où je me disposais à vous donner connoissance de la situation des affaires de la succession de l'empereur. JALOUX DE REMPLIR DANS TOUTE SON ÉTENDUE LE MANDAT DONT L’ AFFECTION DE L'EMPEREUR M' A HONORÉ, JE DÉSIRAIS VIVEMENT PROCURER À SES LÉGATAIRES LA JOUISSANCE DES DONS PAR LESQUELS SA MAJESTÉ A RECONNU LEURS SERVICES ET LEUR DÉVOUEMENT. Pour arriver à ce résultat et trancher les difficultés sans cesse renaissantes contre lesquelles depuis 5 ans je fais de vains efforts, je n'ai point balancé à offrir au détenteur des fonds une transaction qui, favorable aux intérêts de tous, ne blesse que mes seuls intérêts. J’ AI PROPOSÉ À M. LAFFITTE DE LAISSER ENTRE SES MAINS MON LEGS COMME GARANTIE DE LA REVENDICATION QUI POURRAIT ÊTRE FAITE PAR LE DUC DE REICHSTADT OU SON TUTEUR ; sous la condition que, moyennant cette garantie qui lui donne toute sécurité, il payerait tous les legs ; après réserve faite, sur le capital libre, de la somme des dettes et du capital des pensions accordées par les légataires. Monsieur Laffitte a accepté cette proposition et je suis heureux de pouvoir vous annoncer le paiement prochain de la portion à laquelle vous avez droit sur l'actif libre de la succession, dans l'état actuel des choses... Je m'empresserai de vous donner avis de l'époque précise à laquelle vous pourrez disposer du capital de votre legs... » MONTHOLON, FIDÈLE ET CONTROVERSÉ COMPAGNON D'EXIL DE NAPOLÉON, NOMMÉ UN DE SES TROIS EXÉCUTEURS TESTAMENTAIRES : colonel d'Empire promu général sous la première Restauration, Charles-Tristan de Montholon-Sémonville (1783-1853) avait été chambellan de l'empereur et ambassadeur en Russie, d'où Napoléon l'avait rappelé pour avoir épousé une femme ruinée de réputation à la Cour. Il revint en grâce et fut nommé aide de camp de l'empereur durant les Cent Jours. Se tenant prêt à accompagner Napoléon en exil – aux États-Unis, croyait-il – il partit avec lui à Sainte-Hélène, où il fut avec sa femme au centre des querelles mesquines entre Français. Néanmoins, après les départs de Las Cases et de Gourgaud, il devint l'interlocuteur privilégié de Napoléon, et défendit ensuite fidèlement sa mémoire. Il se lia alors à Louis-Napoléon Bonaparte, mais, affairiste, il tenta constamment de réaliser des opérations douteuses qui le ruinèrent. L'ABBÉ VIGNALI, DERNIER AUMÔNIER DE NAPOLÉON Ier. Après la mort de son majordome Franceschi Cipriani (février 1818), Napoléon demanda à se faire attacher les services de deux prêtres, Sainte-Hélène ne disposant d'aucun ecclésiastique catholique. Le cardinal Fesch recruta ces personnes à Rome dans le milieu corse, et envoya avec les abbés Antonio Buonavita et Angelo Vignali. Ils arrivèrent à Longwood le 20 septembre 1819. Des deux prêtres, seul le jeune Vignali resta sur l'île jusqu'à la mort de Napoléon (Buonavita rentra en Europe en mars 1821), et c'est lui qui administra à l'empereur le sacrement de l'extrême onction puis qui célébra ses funérailles le 9 mai 1821.
(reproduction page suivante)
Dimanche 15 Novembre 2015/ OSENAT / 25