references
Souvenir du Maréchal Massena, Duc de Rivoli, prince d’Essling, beau-père du Maréchal Reille
276François Masson (1745- 1807) « Le Maréchal Massena, à l’antique. » Buste en Hermès, en marbre, signé et daté sur le côté « Fs Masson Membre de la Legion d’Honneur Fecit 1807. » Ht : 65 cm. Larg : 40 cm. Profondeur : 32,5 cm. B.E. 10 000/15 000 €
Provenance : - Maréchal Massena, Duc d’Essling. - Sa fille, Victoire Thècle Masséna (1794- 1857), épouse du Maréchal Reille. - Descendance du Maréchal Reille. Historique : Masson executa trois bustes de Massena, le premier à l’antique, alors qu’il est général du Directoire, le second en grand uniforme de Maréchal d’Empire (une copie de l’exemplaire ayant disparu dans l’incendie des Tuileries est à Versailles) et enfin notre exemplaire, dérivé du premier buste à l’antique, mais rehaussé des insignes du Maréchalat, puisque le baudrier du Maréchal porte les bâtons entrecroisés des Maréchaux de France. Biographie : François Masson (1745- 1807). A dix- sept ans, il était encore étranger aux productions des arts, lorsqu’un bénédictin d’une petite ville voisine lui donna quelques leçons de dessin, et découvrant en lui des dispositions extraordinaires, engagea la famille de son jeune élève à lui procurer un maître plus capable que lui de développer le germe de ses talents. Présenté à Guillaume Coustou, le dernier des sculpteurs de ce nom, sous les auspices du maréchal de Broglie ,et de l’évêque de Noyon, son frère, dont Masson avait obtenu la bienveillance, il fut admis au nombre des élèves de cet artiste, et suivit à Paris ses leçons et celles de l’académie. Après quatre ans d’étude, Masson fut jugé digne d’être choisi pour l’exécution d’un monument sur la place publique de Noyon : c’est une fontaine ornée de quatre cariatides et de trois figures. Le digne évêque qui lui avait confié ce travail en paya généreusement le prix en envoyant l’artiste à Rome. A son retour, Masson obtint, par la protection du maréchal de Broglie, gouverneur de Metz, les sculptures du palais du gouvernement dans cette ville. Elles consistaient en bas- reliefs de 42 pieds de longueur, en figures colossales et en trophées de la plus forte proportion. Masson joignait à la facilité des conceptions une exécution rapide. Six années suffirent pour terminer cette grande entreprise, dont le succès lui mérita les suffrages les plus flatteurs. Il venait de se fixer à Paris lorsque les approches de la révolution paralysèrent les travaux des artistes et spécialement ceux des sculpteurs. On lui doit un grand nombre de bustes des personnages les plus marquants de l’assemblée constituante. Il fit, pour la décoration du Panthéon, un groupe allégorique, le Dévouement à la Patrie, dont le modèle est encore placé sous le péristyle de cet édifice , et quelques temps après , par ordre du corps- législatif, un groupe de cinq figures, à la gloire de J.- J. Rousseau. Sous l’Empire, on lui doit encore les sculptures qui ornent le tombeau du maréchal de Vauban, dans l’église des Invalides. Il avait reçu sous le Consulat et l’Empire de nombreuses commandes de bustes de généraux et maréchaux, dont Lannes, Kléber, Oudinot, Masséna, etc… Masson terminait la statue en marbre du général Caffarelli, lorsqu’il mourut d’une maladie due au surmenage, en 1807. Il est à noter qu’une grande partie des bustes de Masson étant destiné à décorer le Palais des Tuileries, ses originaux sont aujourd’hui rares puisque la plupart des œuvres originales ont disparu dans l’incendie du Palais en 1870.
André MASSENA, Duc de Rivoli, Prince d'Essling, en uniforme de Maréchal de France, portant le Grand cordon et la plaque de l'ordre de la Légion d'Honneur, les insignes de l'ordre de la Couronne de fer, la plaque de l'ordre de Saint Etienne de Hongrie, ainsi que la croix de l'ordre de Saint Louis."
278 / OSENAT /