references
Fauteuil de la chambre à coucher de la duchesse de Berry
289Large fauteuil à dossier droit en bois partiellement doré, mouluré et richement sculpté de rosaces, palmettes et fleurons dans des médaillons. Les accoudoirs droits à manchette reposent sur des montants ornés de feuilles de lotus, de palmettes et d’enroulements, la ceinture antérieure cintrée et les ceintrures latérales présentent de larges canaux. Il repose sur des pieds antérieurs en gaine reprenant les mêmes motifs que les montants supérieurs auxquels ils sont réunis par des fleurons dans des encadrements et des pieds postérieurs en sabre. Estampillé P. Marcion. Il porte les marques au pochoir en noir : n°29084, SC1017, St C736, St C2142, SC626 et St C702. Epoque Empire H : 100 L : 66 P : 58 cm 12 000/15 000 €
Dessin aquarellé Jean-Baptiste Fortuné de Fournier
Fauteuil estampillé P. Marcion au Château de Saint-Cloud
AJ19/300 Folio 164
Pierre-Benoit Marcion (1769-1840) un des principaux fournisseurs de l’Empereur Napoléon Ier, livre d’importants ensembles pour les différentes résidences dont le château des Tuileries et de Saint Cloud (1). Le fauteuil que nous présentons fait partie d’un mobilier en bois doré exécuté par cet ébéniste, livré à Saint Cloud à l’époque Empire. Sous la Restauration, il se trouve dans la chambre à coucher de l’appartement de S.A.R. Madame la Duchesse de Berry mentionné sous le numéro 2142...../1017 (2) et fait partie d'un ensemble : "huit fauteuils bois sculpté doré dessus cannetillé jaune bordure ponceau et jaune de vingt-et-une lig avec lézardes identiques et bordure de quinze lignes l'un à 269.30 francs.....valeur 2064.40 francs, six chaises bois et étoffe id à 182.02.....valeur 1092.12 (n° d'inventaire 1018), deux tabourets de pied idem 60.40.....valeur 120.80 (n° d'inventaire 1019) et un écran bois sculpté doré feuille cannetillé jaune bordure ponceau et jaune (n° d'inventaire 1020)". Ce mobilier est représenté sous le Second Empire sur une aquarelle de Jean-Baptiste Fortuné de Fournier (3). Il fait alors partie d’un mobilier comprenant un canapé, deux pommiers, six chaises, quatre tabourets de pied et un écran de cheminée (4 et 5) alors garni d’un damas de soie cramoisi identique à celui des murs et qui justifie le nom de la pièce devenue Salon rouge ou Salon des Chambellans de l’appartement de l’Impératrice Eugénie. Cette pièce autrefois antichambre de Louis XVI, puis salle de billard du Duc d’Angoulême sous la Restauration, salle d’attente du Roi Louis-Philippe et de la Reine sous la Monarchie de Juillet, est re-décorée par l’Impératrice en 1854-1855 pour la venue de la Reine Victoria à l’occasion de l’Exposition Universelle de 1855. L’Impératrice Eugénie aimant prendre personnellement part à l’ameublement de ses appartements a dû particulièrement apprécier ce mobilier qu’elle a voulu garder dans ses appartements. Ce fauteuil est à rapprocher d’un exemplaire présentant de fortes similitudes, mentionné Maison de l’Empereur à l’Ile d’Aix (5). (1) Le Mobilier Français du XIXème siècle Denise Ledoux-Lebard, Paris 2000 l’Amateur Ed., p.460-467. (2) AJ19/300 Folio 164 (3) Conservé au musée national du château de Compiègne, et faisant partie de la 2ème série. (4) Conservés au Mobilier National sauf le canapé, les pommiers, trois fauteuils, les tabourets de pied et trois chaises. (5) Saint Cloud. Le palais retrouvé, Bernard Chevallier Paris 2013, Swan Ed., Editions du Patrimoine, p.225. (6) Pierre-Benoit Marcion (1769-1840) Ebéniste de Napoléon, Jean-Pierre Planchon 2007 Monelle-Hayot Ed, p.73.
298 / OSENAT /