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Rare pendule d’applique a plaque de marbre signee sauvage. Elle représente en camaïeu de couleurs bronze d’un côté la Victoire et de l’autre l’Abondance tenant ensemble une couronne de lauriers au-dessus du cadran signé « Lépine, Place des Victoire » pour Pierre Raguet-Lépine. (1753-1810). Cadre en bois sculpté doré et patiné. Vers 1801-1804.(Fracture au marbre réparée à l’invisible). H. 51 cm, L. 35 cm Marque : Signée « Sauvage » au milieu à gauche du cadran. 3 000/4 000 €
Provenance : Collection Guy Ledoux-Lebard. Littérature : Gehäuse der Zeit, Hessische Hausstiftung, Museum Schloss Fasanerie, 2002. Biographie: Piat-Joseph Sauvage (1744-1818), originaire de Tournai, s’installa à Paris avant 1774 et quitta cette ville en 1808. Il travailla essentiellement en camaïeu, avec le même talent, la toile, la tôle, la porcelaine, le verre et le marbre. Sa participation au décor mural de différentes résidences royales, puis impériales, et de divers hôtels parisiens est bien connue. Il en va de même de sa collaboration avec quelques manufactures de porcelaine dont Sèvres et Dihl & Guerhard. Le rôle important qu’il joua, ou du moins qu’il s’attribua, dans la réalisation de meubles destinés à William Beckford (dont le fameux coffre à bijoux de Weisweiler), conduit à penser qu’il fut plus qu’un ornemaniste et qu’il tenta sous le Directoire une carrière d’entrepreneur en meubles. Sauvage orna des plaques de marbre de différentes formes destinées à intégrer des ventaux ou des dormants de meuble, à former des plateaux de table ou des petits panneaux dans lesquels s’insérait un cadran de pendule. Les plaques servant de prétexte à une pendule d’appliques sont toujours en camaïeu, et seules six sont connues. Outre celle présentée, deux appartiennent aux collections patrimoniales de la Maison de Hesse depuis le début du XIXème siècle, une troisième est conservée au Musée Bellevue à Bruxelles, et deux autres sont passées en vente (Monaco, Sotheby’s, 14 décembre 1996, n° 76, et Paris, Sotheby’s, 25 juin 2003, n° 107). La datation de celle présentée, par son sujet suggère une exécution postérieure à la paix d’Amiens (préliminaires signées à Londres le 1er octobre 1801), et antérieure à 1805, année où Pierre Raguet-Lépine prit le titre d’Horloger de l’Impératrice. Expert : Monsieur Jean-Dominique Augarde Port : 06 60 61 19 02
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