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Exemplaire de Napoléon lu à Longwood, signé par Ali
71Pradt Dominique, baron de. Les Quatre Concordats, suivis de considérations sur le gouvernement de l’Eglise en général et sur l’église de France en particulier, depuis 1815. Paris Béchet, 1818 ; 3 vol. in-8, demi-basane blonde, dos lisse orné, plats de papier maroquiné noir avec armes napoléoniennes frappées à froid, tranches jaunes. 8 000 / 10 000 €
Ancien aumônier de Napoléon et ambassadeur à Varsovie, l’abbé de Pradt s’empressa d’embrasser la Restauration au retour de Louis XVIII. La lecture de ce livre, comme beaucoup d’autres, irrita Napoléon à qui l’auteur faisait dire qu’il regrettait son Concordat. Si l’abbé une fois changé de camp a sans doute en plusieurs passages travesti la pensée de Napoléon, son ouvrage reste pour l’analyse un modèle de référence. Las Cases fait allusion aux notes dictées par l’Empereur à Montholon au sujet de ce livre, lu dans cet exemplaire même. Trois marques rappellent que les volumes ont été lus par Napoléon à Sainte-Hélène : le cachet gras si reconnaissable de la bibliothèque de Longwood ; l’inscription L’Empereur Napoléon de la main de Louis-Etienne Saint-Denis, dit le mamelouk Ali, sur les trois pages de titre ; mais surtout les armes de Napoléon frappées à froid sur les plats. C’est l’élément le plus étonnant car les livres permis à SainteHélène étaient volontairement dans de très humbles reliures, façon supplémentaire de la part des autorités anglaises de manifester à Napoléon sa déchéance. Il se pourrait qu’on ait frappé ces armes très discrètement d’un simple gaufrage pour qu’elles échappent à l’œil sagace d’Hudson Lowe. Provenance : Cat. Collection Napoléonienne, Paris, 14 mai 1984, n° 18.- De la collection Emmanuel-Brousse. Départ de fente à 3 mors.
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