references
Le don poLémique à La france des armes de napoLéon ier
26bOnAPArte ( Joseph). Lettre autographe signée « Joseph Nap. Cte de Survilliers », adressée à Louis MARCHAND. Londres, 16 mai 1840. 1/2 p. in-4, adresse au dos. 200/300 €
UNE DES PéRIPéTIES DU TESTAMENT DE NAPOLéON Ier. En 1821, l’empereur avait légué ses armes à son fils, mais l’Autriche refusa qu’elles soient remises à celui-ci, et elles restèrent en possession de Louis Joseph Marchand, un des exécuteurs testamentaires. Après la mort du duc de Reichstadt en 1832, s’éleva une longue polémique entre le grand maréchal Bertrand et la famille Bonaparte, sur le fait de savoir si ces armes devaient revenir aux Bonaparte ou à Marie-Louise – donc à l’Autriche. Le 4 juin 1840, quelques mois avant le retour des cendres, Bertrand vint finalement remettre l’épée impériale à Louis-Philippe Ier, provoquant des protestations indignées de Joseph et de Louis-Napoléon Bonaparte. « Monsieur, j’ai reçu votre lettre, et JE SuiS BiEN AiSE D’AppRENDRE qu’il N’y A RiEN DANS vOS SOuvENiRS qui puiSSE JuSTifiER l’ASSERTiON quE NApOléON AiT vOulu DiSTRAiRE DE l’héRiTAgE Dû à SA fAMillE, SES ARMES glORiEuSES. Ne doutez jamais, Monsieur, des sentiments d’intérêt religieux que je conserverai toute ma vie à celui qu’il a à juste raison appelé son ami, et dont je partage les sympathies... » LOUIS MARCHAND AVAIT éTé LE COMPAGNON DE NAPOLéON Ier à SAINTE-HéLèNE : cf. ci-dessous le n° 40.
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gOurgAuD (Gaspard). Lettre autographe signée « le lt gal gourgaud », adressée au grand-maréchal Henri-Gatien Bertrand (Paris, 23 mai 1840, 2 pp. in-8), avec minute autographe de la réponse du général Bertrand (26 mai 1840, 3/4 p. in-8 sur le second feuillet du même bifeuillet). 100/150 €
Le général Gourgaud au grand maréchal Bertrand : « J’étais depuis ce matin dans les plus vives inquiétudes lorsque votre lettre d’hier vient de me parvenir. Je me suis empressé d’aller informer le roi que la remise qui, d’après votre lettre du 18, devait se faire aujourd’huy, était différée. J’espère bien, Mr le grand-m[aréch]al que votre santé n’est point altérée, que vous avez retrouvé l’objet que vous cherchiez et que nous allons vous revoir bientôt ; permettez-moi seulement de vous prier de me donner de vos nouvelles et de m’indiquer le jour où vous comptez être de retour à paris. l’affaire de Marchand est très bien arrangée, il est très content et je ne crains pas d’être démenti par lui, en vous adressant l’expression de sa vive reconnaissance. Adieu, mon bon, mon ancien ami, portez-vous bien, revenez vite et comptez toujours en tout et pour tout... » Le grand-maréchal Bertrand au général Gourgaud : « Mon cher gal, en arrivant hier de la campagne, j’ai trouvé votre lettre du 23, et je m’empresse d’y répondre. mes recherches ont été infructueuses. Je pars demain pour aller faire une nouvelle course à quelques lieues d’ici. Si je ne suis pas plus heureux, je n’en repartirai pas moins pour paris et vous serez informé du jour de mon arrivée. » En mai 1840, Louis-Philippe Ier ayant pris la décision de rapatrier les Cendres de l’empereur, le grand-maréchal Bertrand vint le 4 juin offrir l’épée à la nation en la remettant au roi, ce qui entraîna de vives protestations de la part de Joseph et de Louis-Napoléon Bonaparte. OFFICIER D’ORDONNANCE DE L’EMPEREUR DEVENU UN DE SES COMPAGNONS à SAINT-HéLèNE, LE GéNéRAL GOURGAUD (1783-1852) fit toutes les campagnes de l’Empire, se distingua à Austerlitz, Pultusk, Eckmühl, Essling, Wagram, au siège de Saragosse, à Smolensk, la Moskowa, Lützen, Bautzen, Champaubert, Montmirail, Ligny, Fleurus, Waterloo... Il avait été nommé officier d’ordonnance de Napoléon Ier, lui rendit des services signalés comme agent de renseignements, et lui sauva la vie à Moscou en 1812 ainsi qu’au combat de Brienne en 1814. Le général Gourgaud accompagna à sa propre demande