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Le col est peint d’une tête coiffée d’un bonnet émergeant d’un riche décor de rinceaux. La face B est peinte d’une stèle garnie d’un ruban reposant sur un haut socle orné de rinceaux, flanquée de quatre personnages. À gauche, un jeune homme nu, assis tient un pampre et deux phiales ; sous lui, une femme vêtue d’un chiton porte un miroir et une guirlande. À droite, une femme assise, en fin chiton, présente un coffret et un pampre ; sous elle, un jeune homme nu, le bras gauche couvert d’un drapé, apporte deux phiales. Le col est peint de grandes palmettes. Le vase est muni de deux anses ornées de masques de Gorgone, se terminant en têtes de canard. Terre cuite vernissée noir et peinture blanche, rouge et orangée. Cassures sans lacune. Grande Grèce, Apulie, seconde moitié du IVe siècle av. J.-C. H_91 cm 40 000 / 45 000 €
Ancienne collection Droh, Lüdenscheid, acquis entre 1960 et 1980. Face B Durant la période classique grecque (VIe-Ve siècles av. J.-C.), d’importants échanges commerciaux s’accomplissaient entre les citées grecques et l’actuelle Italie où la population recherchait pour son usage domestique ou funéraire les célèbres vases produits à Athènes par des potiers et peintres de talent. À la suite des guerres péloponnésiennes, les importations athéniennes diminuèrent sensiblement et pour répondre à leurs besoins, les habitants de Grande Grèce (Italie méridionale) firent appel à des artisans immigrés ; ce fut la première génération de cette production locale. Par la suite, toute une école florissante se développa, utilisant les techniques importées d’Attique. Ainsi, la quasi totalité des oeuvres était réalisée en «figures rouges», c’est à dire que le sujet se trouve dans la couleur orangée de l’argile et se détache sur le vernis noir appliqué alentour. Les détails des figures sont souvent peints et parfois entièrement rendus par de la peinture blanche ou jaune. Les formes et les décors évoluent afin de satisfaire les commanditaires : n’ayant pratiquement plus que pour fin un usage funéraire, ces vases, toujours inspirés de la vaisselle domestique, prennent des proportions exubérantes et gigantesques (jusqu’à 1m 60 de hauteur). Les scènes peintes sont extrêmement variées : inspirées des modèles athéniens, elles peuvent être mythologiques, issues du répertoire théâtral antique, ou reproduisent des moments de séduction ou de la vie quotidienne. Une grande partie, cependant, illustre le caractère funéraire de ces vases : ainsi sur de nombreux grands vases, le défunt est représenté à l’intérieur de la tombe («naiskos») figurée par un édifice ouvert à colonnes, sorte de petit temple.
161 CRAtÈRe monumentAl à Volutes. Cratère à figures rouges peint sur la face A d’un naïskos flanqué de quatre personnages. L’édifice, à fronton triangulaire surmonté d’acrotères faîtiers et reposant sur deux colonnes ioniques, présente une charpente en perspective ; il repose sur un haut socle décoré de grecques. À l’intérieur, un homme nu, les épaules couvertes d’une chlamyde, armé d’une lance, est devant un cheval. À la gauche, un éphèbe nu tient les rênes de l’animal. Quatre personnages entourent le naïskos. À gauche, une femme assise, vêtue d’un fin chiton, tient un alabastre, une grande phiale et une couronne ; elle surmonte un jeune homme nu, juste vêtu d’une chlamyde, présentant une phiale et une couronne. À droite, un jeune homme nu, assis, tient une lance et une phiale ; sous lui, une femme assise, vêtue d’un chiton, porte un coffret et un miroir.
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