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PROUDHON (Pierre-Joseph). revue de Paris. Paris, 15 juin 1856 - 15 janvier 1858. 23 numéros in-8, brochés, certains partiellement coupés, dont 5 numéros avec des notes autographes de Proudhon. important ensemble de 23 livraisons de la revue de Paris ayant appartenu à Proudhon : cinq portent des annotations autographes. Proudhon commente longuement, au crayon à papier et dans les marges, certains articles : 15 mai 1856, au sujet d’un article de M. A. Pictet, par Daniel Sterne, intitulé Du Beau dans la nature, l’Art et la poésie : « Dispute de mots. Ce qui est immoral n’est pas beau : ce qui est moral au contraire, et juste, et vrai, est essentiellement beau. Voila le fait Aucune contradiction n’est possible entre la beauté et la justice. – Ce qui est boiteux, inégal, heurté, tranché, coupé, n’est pas beau et vice versa ». « La beauté étant la manifestation par la forme du juste, du vrai […] Le sentiment du beau n’est autre que le contre coup qu’éprouve soit notre cœur soit notre imaginaire […]. En deux mots il y a deux manières de sentir le vrai, et le bien, 1° par l’entendement 2° par le cœur ». « Si le beau est la même chose que le bien […] nous avons un critérium du beau, un but, un motif, une fin dans la beauté. Tout est beau, et tout est laid : cela dépend du rapport. » Il n’y a pas, en soi, de progrès dans l’art, puis qu’il n’est jamais que le resplendissement du moi, du juste de l’égalité et de la synthèse comique et ridicule. Il n’y a dans l’art qu’une courte évolution qui consiste en tout la forme au savoir. […] Il est absurde de créer une sphère du beau, en dehors de la sphère du juste et de la sphère du vrai. C’est imiter Descartes, qui crée une sphère de l’âme en dehors de la sphère de l’univers ». Proudhon commente également brièvement certains passages de L’union des Arts et de l’Industrie, article rédigé par Maxime Du Camp : « Cela est d’une niaiserie parfaite », « bêtise », « De quoi se mêle M. Ducamp ? » ou encore « sot ». « La première chose à faire pour l’art est de ne pas s’en occuper […] de ne pas lui donner de guide ou de tradition. C’est affaire entre le public et les artistes ». Mouillures et taches, petits manques de papier aux dos. On joint : -DELACROIX (A). Alesia. Besançon, Imprimerie et Lithographie de Dodivers et Cie, 1856. Grand in-8, broché. Nombreuses et longues annotations de la main de Proudhon. 2 cartes in fine, dont un dépliante. Au sujet de l’étymologie d’un mot « c’est grotesque char est latin, comme fouie, de fodere. 122
Tandis que gey est celte » ; longues réflexions et intéressants commentaires au sujet de César et de la Gaule « cela ne prouve pas le moins du monde que le plan soit la planities dont parle César », « La Séquanie se dit de la vallée de la Seine comme de la vallée du Doubs. C’est vers cette Séquanie que se dirigeait César » ; « César en savait plus sur le pays que les Gaulois eux même ! ». Manque le premier plat de couverture, un feuillet blanc et le dos. Large mouillure en pied. -[ASSEMBLÉE NATIONALE]. Rapport de la commission d’enquête sur l’Insurrection qui a éclaté dans la journée du 23 juin et sur les évènements du 15 mai. Tomes I et III. Paris, Imprimerie de l’Assemblée nationale, 1848. 2 tomes in-4, brochés. Annotations de la main de Proudhon aux pages 50 et 51 du tome I. Forts manques et taches aux couvertures avec feuillets manquant à la fin du premier volume. -Belle lettre autographe signée adressée à Pierre-Joseph Proudhon, d’Anvers, le 3 mai 1863. 1 pp. in-4 sur papier bleu. Adresse au verso du second feuillet, avec marques postales. « Monsieur, Lorsque la bourgeoisie, par ses menées stupides & honteuses, vous a forcé a quitter [sic] la Belgique j’ai rougi pour mon pays d’adoption & regretté que ma liberté tant vantée, ne puisse pas offrir un asile au talent & au devoument d’un homme tel que vous. J’espère que vous ne confondrez pas tous les Belges dans le